Le Festival de Cannes est sur le point d’ouvrir ses portes. Alors que les protagonistes et invités de cette 72ème édition n’ont pas encore foulé le tapis rouge, on vous propose un petit zoom sur un autre acteur principal de l’industrie du cinéma : l’assurance.

Saviez-vous que l’assurance figurait aussi au casting des films et autres productions audiovisuelles ? Et elle représente même 1 à 2% des budgets… On vous explique tout.

Pourquoi l’assurance figure au casting ?

Rappelons-le, souscrire une assurance est un moyen de se protéger contre un potentiel « sinistre », un événement produisant des conséquences défavorables tel qu’un vol, un incendie, un décès, une catastrophe, etc. À travers son contrat d’assurance, la personne (physique ou morale) assurée peut décider de se prémunir contre un ou plusieurs risques en échange d’une cotisation ou « prime » d’assurance. Ainsi, en cas de survenance d’un accident, l’assuré pourra bénéficier du secours de l’assureur et donc d’indemnités financières, qui rentrent dans le cadre des garanties contractuelles. Il est possible de souscrire une assurance pour tout aléa relatif à un bien immobilier ou mobilier, à la vie, à la santé et à un projet financier.

Concernant l’industrie cinématographique, lorsque l’on sait qu’en moyenne sur le marché français, une journée de tournage représente 75 000€ et la valeur des équipements techniques sur un plateau s’élève à 1,5 M€, il est tout à fait logique de faire appel à un assureur pour anticiper les risques de dommages. En effet, compte tenu de l’importance des investissements financiers et humains et du temps qu’un tournage peut prendre, les réalisateurs et producteurs souhaitent éviter les retards et donc les surcoûts.

Qui sont les acteurs et comment jouent-ils leur rôle ?

Dans le monde du cinéma, les petits nouveaux font face à l’adversité pour se faire une place. L’assurance ne déroge pas à la règle. Ce marché de niche connaît peu de nouveaux entrants puisque très complexe, il est réservé à certains spécialistes. Ces experts doivent être en mesure d’appréhender un foisonnement des risques pouvant toucher le personnel, le matériel ou encore les décors. On recense sur le marché une douzaine d’acteurs (courtiers, agents souscripteurs et assureurs). Au sein des compagnies d’assurance, ce sont les départements des risques spéciaux qui traitent ces projets.

Les assureurs analysent les scénarios, les plans de travail, le casting et l’équipe de production pour identifier et chiffrer les potentiels risques de sinistres avant le début du tournage. Les producteurs arbitrent ensuite pour accepter les conditions du contrat, modifier une scène si besoin ou bien accepter une surprime, ou simplement ne pas souscrire de garanties.

Quels sont les différents types de risques couverts ?

La liste des assurances, garanties et risques n’est pas exhaustive tant la norme est « l’imprévisible ». On peut ainsi faire appel à des assurances pour les lieux de tournage ou les équipements (matériel, supports). On retrouve aussi des assurances couvrant les risques de transport matériel et objets confiés. Il est même possible d’opter pour une assurance « weather day » (retard ou annulation dus à un fait climatique). Concernant les individus, il existe des assurances de responsabilité civile, d’indisponibilité, de vie ou décès des personnes-clés. Pour information, l’indisponibilité ou la « non-apparition » d’une personne-clé est le sinistre le plus fréquent.
Par ailleurs, l’internationalisation des tournages et la révolution numérique ont fait émerger la couverture des risques politiques et liés à la cybercriminalité.
À la souscription du contrat, il faut alors évaluer l’importance des risques en prenant en compte la longueur d’un tournage, les réquisitions, la territorialité et la santé du personnel (la visite médicale est d’ailleurs obligatoire).

Les tournages les plus coûteux

Les aléas n’ont donc pas de limite et pour preuve, voici trois grands exemples de tournages ayant connu une explosion de leur budget à la suite d’imprévus.

Apocalypse Now – 1976, Philippines.
Un typhon, des tigres sauvages, des maladies tropicales, une crise cardiaque pour l’acteur principal, une réécriture constante et une fin financièrement compliquée ont prolongé la durée du tournage de 14 semaines à… 16 mois. Le film remporte cependant la Palme d’Or en mai 1979.

Cléopâtre : un désastre pharaonique, 1963, Angleterre.
Un réalisateur qui démissionne, un froid polaire au lieu de la chaleur d’Égypte, Elisabeth Taylor gravement malade, une délocalisation en Italie, une plage minée de la Seconde Guerre mondiale et des paparazzis ont poussé le réalisateur Joseph Mankiewicz à évoquer ce film tout le reste de sa vie comme… « la chose ».

The Revenant – 2016, Canada.
– 40°C, le matériel gelé qui se brise, la moitié de l’équipe démissionnant à cause des conditions de travail et une délocalisation en Argentine ont forcé les compteurs à atteindre … 135 millions de $. Ce sont les 3 Golden Globes et 4 nominations aux Oscars qui viendront réconforter toute l’équipe du film.

Alors, et vous ? Avez-vous bien pensé à vous couvrir contre tous les aléas du quotidien ? Chez Younited, nous proposons aussi des assurances et garanties pour votre tranquillité.

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