Alors que la Coupe du Monde de Rugby bat son plein sur le territoire anglais, un autre Crunch d’envergure oppose les FinTechs françaises aux FinTechs britanniques. Digne des plus grands matchs France-Angleterre disputés avec un ballon ovale, ce Crunch du 21e siècle se joue sur le terrain du numérique. Prenez place dans les tribunes, le match va bientôt commencer !

L’équipe favorite : La City de Londres

La Silicon Valley n’a pas vraiment la cote pour les FinTechs qui y préfère le très sérieux quartier Londoniens de la City. À Londres les FinTechs évoluent au milieu des banques et n’ont décidément pas peur de se faire manger par plus gros qu’elles. Preuve de leur force, ces start-ups spécialistes de la disruption du secteur financier ont levé en 2014 un peu plus de 540 millions d’euros. C’est tout simplement la moitié du montant total des levées de fonds réalisées par les FinTechs européennes.

Londres

Les FinTechs anglaises peuvent compter sur leur demi d’ouverture en « peer-to-peer lending » : Zopa. Spécialisé dans le prêt entre particuliers en Angleterre, c’est surtout la première plateforme de ce type à avoir été créée. Depuis 2005 c’est plus d’un milliard d’euros qui ont été prêtés à plus de 50.000 personnes. Mais ce n’est pas tout, la City compte également une équipe fournie de FinTechs talentueuses : Funding Circle une plateforme de crowdfunding pour les entreprises, Nutmeg qui permet d’investir facilement en créant soi-même son portefeuilles d’actions suivant ses besoins, ou encore Transfer Wise qui propose le transfert d’argent en toute simplicité. Le match contre les FinTechs françaises s’annonce épique !

L’équipe challengeuse : France FinTech

Les Français ont choisi au mois de mai dernier de s’associer et de créer une équipe de 34 FinTechs : l’association France FinTech. Celles-ci sont majoritairement présentes en région parisienne, mais certaines d’entre elles n’hésitent pas à jouer la carte de la disruption financière à l’échelle locale comme Ab Funding (Rhône-Alpes) ou Graine de Start (Bourgogne). Toutes ces FinTechs partagent ensemble le même objectif : apporter l’innovation dans le secteur de la finance pour rendre un service de meilleure qualité.

Londres

Tout comme l’Angleterre la France peut compter sur « son demi d’ouverture » Prêt d’Union. Comme Zopa c’est une plateforme de crédit entre particuliers, mais réservée au résident français (Coco Rico !). Avec plus de 210 millions d’euros de crédit prêtés depuis fin 2011, c’est moins que Zopa, mais Prêt d’Union est aussi plus jeune. La force de Prêt d’Union ? Sa capacité à avoir une croissance 2 fois plus importante que celles des plateformes anglaises de crédit pour les particuliers. Comme le dit la fable de la Fontaine : « rien ne sert de courir ; il faut partir à point. » Au final Prêt d’Union a de grandes chances de dépasser ses consœurs britanniques lors du sprint final.

Un match serré dans les règles de l’art

Dans le respect des valeurs sportives, les deux groupes s’affrontent dans une mêlée, et l’Angleterre gagne d’une courte tête en marquant un essai. De nombreuses FinTechs sont déjà des « licornes » c’est-à-dire des sociétés valorisées à plus d’un milliard de dollars, en France il faudra encore attendre. Mais les FinTechs anglaises font face depuis quelques mois déjà à un durcissement de la réglementation. De ce fait leur développement pourrait être un plus compliqué. Les FinTechs françaises ont marqué quelques « drops », et elles ont déjà pris l’habitude d’être confronté à la résistance et au « plaquage » d’une règlementation rigoureuse imposée par la Banque de France et l’Autorité des Marchés Financier. Donnons-nous rendez-vous l’année prochaine pour le prochain Crunch des FinTechs !

 

Vous pouvez vous aussi participez à l’essor de la FinTech à la française. Vous souhaitez financer l’un de vos projets grâce au crédit entre particuliers ? Pensez à Prêt d’Union !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *