Après la musique, les livres et plus largement les biens culturels, après la prise de participation dans des projets et PME innovantes, le crowdfunding s’étend à l’immobilier.
Il y a encore du nouveau dans le monde du financement participatif ! L’évolution de la règlementation annoncée par Fleur Pellerin en Février va favoriser le développement du modèle du crowdfunding sous forme d’investissement. Et l’investissement concernera bientôt l’immobilier.
Le concept
Encore embryonnaire, ce nouveau modèle explose déjà aux Etats-Unis et est amené à prendre de l’ampleur dans les prochaines années. En France, la première plateforme de crowdfunding spécialisée dans l’immobilier est Lymo, une start-up toulousaine lancée en 2013.
Le concept est simple : plutôt que de passer par une banque pour financer des projets immobiliers, Lymo s’adresse directement aux particuliers. Si suffisamment de personnes décident de financer un de ces projets de telle sorte que l’objectif de la collecte soit atteint, le projet pourra voir le jour. Lymo se charge du reste : acheter le terrain, construire les logements, vendre ensuite la résidence et vous fournir vos bénéfices : une rentabilité d’environ 10% hors impôts ! De plus, basé sur le système du « tout-ou-rien », l’investisseur ne prend aucun risque si la collecte ou le projet n’aboutit pas.
Les avantages ?
Ce nouveau modèle de financement rend accessible aux particuliers des marchés qui étaient auparavant réservés aux professionnels : chacun devient un peu promoteur immobilier. De plus, en supprimant les intermédiaires, il est directement possible pour l’investisseur de savoir dans quoi il investit et quel sera le rendu final. Sans oublier la rémunération, bien plus intéressante qu’un livret d’épargne classique !
Depuis le développement du prêt entre particuliers, les banques n’étaient déjà plus indispensables pour emprunter, elles ne le seront désormais plus non plus pour financer des projets immobiliers ! La sortie du réseau bancaire est de plus en plus fréquente et semble porter ses fruits là où le financement participatif a su prendre la relève. Le comble : Pour assurer son développement et ouvrir de nouveaux projets en 2014, Lymo vient de lever 500 000 € sur la plateforme de financement participatif Wiseed. Décidément, le crowdfunding est partout.
Vous êtes très enthousiaste, mais Il y a tout de même le risque que le bien immobilier ne rapporte pas…Pour Lymo cela dilue évidemment le risque, sachant qu’ils le font prendre par les internautes. Il faut rappeler que c’est de l’investissement classique, donc risque souvent élevé. A une prochaine.
@ dehorter
Pour être bien clair, avec Lymo vous n’achetez pas une partie d’un bien dont vous récoltez une partie des loyers (modèles FCPI). Vous prêtez de l’argent à Lymo après avoir vu tous les détails du projet (points forts, points faibles, marge de Lymo sur l’opération,etc…). Lymo s’occupe ensuite du développement du projet de A à Z, vend les appartements et avec la marge rembourse capital prêté par les internautes + 10% d’intérêt par an.
Le risque ? De ne pas bien vendre 50% des appartements (car la banque partenaire de l’opération nous oblige avant de démarrer les travaux d’en avoir vendu 50%). Comme on en fait jamais plus de 10 appartements, cela veut dire 5 appartements à vendre, ce qui n’est pas difficile dans les zones à forte demande où se trouve Lymo.
Conclusion : le risque est toujours présent, mais bien compris et appréhendé par les internautes, qui comme le dit bien l’article font de la promotion immobilière par procuration avec nous. Et nous avons plus de 20% de sur-souscription à chacune de nos levées.
Jean-Baptiste Vayleux
DG Lymo SAS
Merci pour ces précisions sur vos activités Jean Baptiste Vayleux.