Kengo* c’est un drôle d’hybride, concentré d’innovation et de tradition. À la fois un voyage au cœur de l’économie collaborative et de ses nouveaux modes de financement, et un retour aux sources de la charité et de l’entraide locale. Depuis le 11 juin dernier, Kengo émet sa petite musique sur les ondes du financement participatif. Retour sur les débuts d’une belle aventure.

Quel est le rapport entre le quotidien Nice Matin, la chanteuse Irma et le musée d’Orsay ? Réponse : la mobilisation de donateurs anonymes, qui ont cru en leur projet -de sauvetage ou de carrière artistique- et l’ont financé. Il fallait bien le 21e siècle, ses réseaux sociaux et sa créativité pour jeter de tels ponts entre les temps et les gen(re)s. Le crowdfunding (financement par la foule) est en passe de devenir un véritable levier de l’initiative individuelle et collective. Aujourd’hui déjà, c’est un faiseur de belles histoires.

Le don, avec ou sans contrepartie

Ne vous fiez pas aux apparences : la plateforme Kengo.bzh n’est pas une énième plateforme de crowdfunding. Elle est une des rares qui joue la carte de l’hyper-local. Sa mission : « Financer les projets des Bretons et de la Bretagne ». Ce sont les Bretons ou les amoureux de la Bretagne eux-mêmes, simples citoyens, qui financeront les projets. C’est le principe du financement participatif : un appel au don (avec ou sans contrepartie) via une plateforme d’intermédiation. Le projet est né il y a un an, fruit d’une envie commune du Crédit Mutuel Arkéa et du Télégramme de semer sur la toile un projet communautaire innovant et de contribuer ainsi au développement de l’économie locale. Un an plus tard, les premières histoires sont là. Présentées sur le site de Kengo par leurs porteurs.

Une part de l’histoire

Pour mettre tout cela en musique et surtout en mouvement, une petite équipe placée sous la responsabilité de Serge Appriou. L’aventure Kengo lui va comme un gant, lui qui depuis belle lurette se dope à l’esprit d’entreprise et la quête d’innovation. « Les projets présentés seront 100 % bretons, culturels, innovants ou solidaires. Une Bretagne à 5 départements, précise-t-il. Nos critères sont simples : dès lors que les projets qui nous sont soumis concernent bien le territoire, ont une dimension collective et un objectif de collecte cohérent, nous donnons notre feu vert. » Le secret d’une campagne de financement réussie ? « La présentation du projet doit être la plus sexy et appétente possible », estime Serge Appriou. « Dans ce type d’aventure, la dimension humaine est primordiale. Il faut que les donateurs soient en empathie avec le projet et son porteur. Lorsqu’on donne, c’est une part de l’histoire qu’on achète. »

Vous avez un projet ? C’est tout simple, il suffit de le déposer sur Kengo, à ce sujet vous trouverez plus d’information sur la manière de lancer un projet sur le site de la plateforme. Venez découvrez les projets et participez à leur financement en quelques clics sur www.kengo.bzh

*Un nom anglo-breton qui claque, qui swingue et qui fait sens. « Ken », c’est « ensemble » en breton. « Bretons, allons ensemble », nous dit tout simplement le site kengo.bzh. Une idée simple et totalement dans l’air du temps.

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