Ce n’est pas un secret : Michel Sapin, le ministre des finances, souhaitait la disparition du chèque ! Mais les Français sont très attachés à ce moyen de paiement. Bercy a donc finalement trouvé un compromis entre le souhait des Français et sa volonté de redynamiser l’industrie du paiement.
Une validité réduite
La validité du chèque était jusqu’ici d’un an et un jour, ce qui veut dire qu’il était possible d’encaisser ce chèque jusqu’à 366 jours après la date mentionnée dessus. Le 9 juin, l’Assemblée Nationale a voté la loi « Sapin 2 ». Cette durée sera maintenant réduite à 6 mois.
Ce changement a deux objectifs principaux : d’une part, apporter davantage de visibilité à l’émetteur du chèque, qui verra donc son chèque automatiquement débité dans les six mois, et d’autre part, diminuer les risques d’impayés des commerçants. Les émetteurs des chèques peuvent plus facilement se projeter dans leurs possibilités de payer ou non lorsqu’il s’agit de six mois.
Néanmoins, pour être définitivement adoptée, cette loi devra être validée par le Sénat dans les prochaines semaines.
Qu’est-ce que ça va changer ?
Avec cette mesure, Bercy espère que la baisse d’utilisation de ce moyen de paiement va s’accentuer. L’utilisation du chéquier a connu une baisse d’environ 5 % l’année passée. Mais la France reste quand même le pays qui en utilise le plus, puisque plus de 70 % des chèques émis au niveau de l’Union Européenne l’ont été en France.
Plus parlant encore, les Français utilisent environ 37 chèques par an et par personne.
Du côté du ministère, on indique que l’on souhaite « encourager l’utilisation de moyens de paiement alternatifs aux chèques, rapides, sécurisés et accessibles ». Il s’agit donc bien d’orienter les Français vers d’autres moyens de paiement, afin de soutenir l’économie française du paiement, fortement concurrencée au niveau international.