Tout comme les particuliers trouvent que les banques n’exercent plus suffisamment leur rôle de prêteur et de financement de l’économie, permettant l’émergence de système collaboratif et efficace de prêt entre particuliers, les entreprises, et principalement les PME sont aujourd’hui sous-financées en France.
C’est en partant de ce constat que deux entrepreneurs, Samuel Cohen et Arthur Bard, se sont réunis pour fonder un système novateur, France Barter. Cette solution permet aux entreprises d’avoir accès à un nouveau mode de financement et de commerce : l’échange inter-entreprises.
Un nouveau mode de commerce
L’échange inter-entreprises via France Barter est une réponse pragmatique à de nombreuses problématiques de l’environnement économique précaire des PME en France. Le principe de la plateforme est simple ; les entreprises renseignent leurs offres et listent leurs différents besoins. Dès lors elles vont pouvoir acheter et vendre des prestations (ou marchandises) aux autres membres du réseau, sans toucher à leur trésorerie. Les échanges effectués sur le réseau sont valorisés (et enregistrés comptablement) grâce à une unité de compte interne au réseau : le Barter €uro.
Il y a donc plusieurs avantages à utiliser France Barter pour les entrepreneurs, les TPE et les PME.
Dans un premier temps, cela permet de trouver des nouveaux clients entreprises plus facilement que sur le marché « classique », la contrainte de trésorerie étant ainsi limitée. Ainsi, le carnet de commandes se rempli, et permet de limiter la sous-utilisation des actifs de l’entreprise. Par exemple, un hôtel dont le taux de remplissage est de 70%, trouvera facilement des sociétés ayant besoin de chambres pour leurs commerciaux ou leurs dirigeants en déplacement professionnel afin de se rapprocher des 100%. Un imprimeur dont les machines ne tournent pas à plein régime pourra accueillir des nouveaux contrats afin de maximiser leur taux d’utilisation.
Dans un second temps, les Barter Euros récupérés sur ces ventes permettront de financer des achats de l’entreprise. Qu’il s’agisse de dépenses courantes, inhérentes à toute entreprise : Comptabilité, Juridique ou gestion RH; ou bien d’investissements nécessitant une mobilisation de capital plus importante : campagne de communication média, refonte de son site web, travaux de rénovation des locaux… … Les possibilités d’achats en Barter sont très larges, avec déjà plus de 300 entreprises sur le réseau et une grande diversité d’offres.
« Au même titre qu’Air BnB propose (gratuitement) des photographes pour améliorer la qualité des offres postées par les internautes, France Barter dispose d’une équipe permettant d’enrichir les offres et les besoins de chaque entreprise afin de faciliter la rencontre des intérêts de chacun et de maximiser ainsi le flux de transactions BtoB sur la marketplace. »
Samuel COHEN, co-fondateur de France Barter
Un outil de financement efficace
Mais France Barter va plus loin qu’un simple nouveau mode de commerce, il permet également d’avoir accès à un vrai outil de financement. En effet, après une étude précise des sociétés, grâce à divers outils de rating et une connaissance fine des besoins renseignés par les membres du réseau, certaines sociétés sont autorisées à acheter avant de vendre, ou en d’autres termes, à disposer d’un compte Barter €uro à « découvert ». Une société disposant d’une offre pour laquelle des demandes sont régulières sur le réseau peut financer un achat en Barter et avoir un encours de son compte Barter négatif, dans certaines limites (2 500,6 000 et 10 000 Barter €uros sont les 3 paliers alloués à ce stade). Ce « découvert » Barter n’entraine aucun frais et les équipes de France Barter s’engagent à trouver des clients à ces sociétés, afin de rembourser par des ventes ces dépenses et rééquilibrer leur compte Barter. Il s’agit donc d’une sorte de crédit alloué aux entreprises membres, remboursable simplement par l’acceptation de nouveaux clients.
Ce système aussi innovant qu’efficace de crédit inter-entreprises s’inscrit dans une démarche de placer les entreprises au cœur d’une économie collaborative. En effet, les membres actuels du réseau sont principalement des entreprises agiles ayant des velléités de développement fortes, et qui s’appuient sur ce nouveau levier mis à disposition pour y parvenir. Toutes les entreprises se développent donc conjointement. Un investissement réalisé par une entreprise permet à celle ayant réalisé la vente d’en réaliser un à son tour. C’est donc une chaine vertueuse au profit de l’économie réelle.
De plus, France Barter est structuré en Coopérative (SCIC : Société Coopérative d’Intérêt Collectif) et implique donc chaque membre dans son développement. Les sociétés membres ont un droit de vote aux assemblées générales, et peuvent être force de proposition sur des axes de développement du réseau. France Barter est donc un levier et avantage concurrentiel nouveau pour les PME Françaises, pour leur permettre de se développer, sans risque pour leur trésorerie.