La liste des personnalités concernées par le scandale des Panama Papers croît de jour en jour, et va probablement continuer de dévoiler de nouveaux noms à mesure que les journalistes éplucheront les fichiers. Après vous avoir expliqué de quoi il s’agit, Prêt d’Union met un coup de projecteur sur certains détenteurs de sociétés offshore.

Les attendus

Les époux Balkany : corruption d’argent en Centrafrique, détournements de fonds publics, fraude électorale, les époux Balkany sont un peu des « touche-à-tout » en ce qui concerne les scandales. Il n’est donc pas étonnant de voir leur nom ressortir ici, entre autre, pour une affaire de Ryad.

Michel Platini : après n’avoir pu se présenter à la présidence de la Fifa, après avoir été trainé dans la boue face à des soupçons de corruption, voilà qu’en plus, Platini aurait détourné de l’argent (concernant la Fifa une nouvelle fois) vers des sociétés offshore…. Quand le sort s’acharne, il s’acharne jusqu’au bout.

La Société Générale : nous, on tente de rester impartial (si si on vous jure !). Mais il y avait quand même quelques précédents : l’affaire des subprimes la touchait déjà, celle de Kerviel l’avait mise sous le feu des projecteurs, et maintenant son nom ressort dans les Panama Papers. Une vraie sitcom !

Jérôme Cahuzac : il avait déjà des comptes cachés en Suisse…. Alors on ne va quand même pas dire qu’on est tombé de notre chaise en apprenant la nouvelle ! Peut-être qu’il va venir nous dire droit dans les yeux « Non je n’ai pas de sociétés Offshore ». Et on ne sait pas pourquoi, on aura du mal à le croire….

Le président des Emirats arabes unis, le cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane : alors oui c’est injuste mais ça ne nous a pas surpris non plus. Parce qu’on sait que le pétrole à créé un grand nombre de milliardaires dans ces pays, et qu’on sait que les circuits financiers sont parfois très opaques quand il s’agit de pétrole.

Les plus surprenants

Mais il y aussi des noms plus inattendus, des personnalités que l’on n’aurait pas imaginé être mentionnées dans ce genre d’affaire….

Le leader chinois, Xi Jinping : ce n’est pas qu’on ait une connaissance pointue du dirigeant chinois mais comme il avait proclamé vouloir lutter contre les « armées de la corruption », on ne s’attendait pas vraiment à le retrouver là.

La banque de Rothschild : domicilié en Suisse (ça aurait peut-être dû nous mettre la puce à l’oreille), cette banque est détenue par le fils de Nadine de Rothschild, la fameuse baronne qui nous a appris les bonnes manières : comment tenir une tasse, à quelle place mettre un couteau à poisson… Alors nous, on pensait naïvement qu’elle avait aussi appris la déontologie à son fils !

Le père de David Cameron : parce qu’on ne s’attendait pas à trouver nos amis anglais dans ce classement. Et encore moins le père (aujourd’hui décédé) du premier ministre de ce pays. Leur attachement farouche à leur monnaie avait fini par nous laisser croire que la livre sterling était entourée de valeurs d’incorruptibilité. On avait tort.

Le footballeur Lionel Messi : pour nous, c’était le génie du football, le quintuple ballon d’or, qui venait chercher ses précieux trophées dans des costumes assez… audacieux. C’était aussi l’homme qui avait créé la Fondation Leo Messi dans le but de favoriser l’accès à l’éducation et aux soins aux enfants les plus vulnérables. Et puis, l’Unicef l’avait nommé ambassadeur de bonne volonté. Pas vraiment le genre de personnage que l’on imaginait avec des sociétés offshore donc.

Le premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson : l’Islande, c’est ce petit pays qui avait refusé de rembourser les banques au moment de la crise des subprimes. Alors on ne pensait pas retrouver son gouvernement au milieu d’un scandale financier. Mais c’est la façon de protester de ce peuple qui nous a particulièrement intrigués : suite à ces révélations, un dixième de la population est descendu manifester dans les rues de Reykjavik pour demander la démission du premier ministre corrompu. Jusque-là, rien d’anormal. Mais ils ont manifesté avec une banane à la main pour dénoncer leur république… bananière ! Et ils ont lancé des yaourts contre la façade de leur Parlement. Notez que la technique semble efficace : le premier ministre démissionnait le soir même.

Cette saga n’en est qu’à ces prémices, et d’autres noms seront révélés au fur et à mesure que l’enquête avancera. Chez Prêt d’Union, nous espérons que les différentes enquêtes permettront d’apporter la transparence que nous prônons dans un milieu bancaire souvent bien trop opaque.

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