Le saviez-vous ? La loi est passée en toute discrétion en août dernier, et sera appliquée à partir du 1er janvier 2016. Lorsqu’une banque sera en difficulté, elle pourra prélever dans les comptes de ses clients.
L’Etat ne veut plus être seul à payer…
Jusqu’ici il n’existait que le « bail-out », terme barbare qui indiquait qu’on pouvait faire appel à l’argent public comme ce fut le cas lors de la crise des subprimes.
Mais la loi autorise maintenant une opération de renflouement interne, appelée « bail-in », qui préconise de taper dans les fonds que la banque a en sa possession. Les premiers à payer seront les actionnaires puis les créditeurs (autrement dit, nous les épargnants qui disposons de fonds sur nos comptes), qui devront couvrir au minimum 8% des pertes de la banque avant que l’on puisse faire appel à des fonds nationaux de résolution, abondés par le secteur bancaire.
Que le monde s’écroule, mais que la banque vive !
On peut s’interroger sur le pourquoi d’une telle loi. La volonté première est de ne pas creuser d’avantage les déficits publics si une banque venait à connaitre de sévères difficultés, comme ce fut le cas durant la crise mondiale de 2008.
Mais au-delà de ça, ce système repose sur le principe de « too big to fail ». Ce principe anglo-saxon prône l’idée que la perte d’une banque aurait des conséquences dramatiques telles qu’il faut l’éviter à tout prix, au dépend même de l’épargne des gens.
Il n’en va pas de même dans tous les pays !
Cette loi n’est pas une création française. Elle a d’abord été initiée à Chypre, puis déclinée à tous les pays de l’Union Européenne. Mais ce n’est pas la seule voie possible. Lors de la crise de 2008, l’Islande avait demandé l’avis de son peuple : les islandais avaient refusé de rembourser les banques à 60 %…. Et très curieusement, les banques ont réussi à trouver d’autres sources de financement et ont quand même réussi à s’en sortir.
Chez Prêt d’Union, on pense que l’important c’est d’être bien informé. Parce que la désinformation permet de prétendre ensuite qu’il n’y a qu’une solution possible, forçant ainsi les gens à aller dans la direction la plus souhaitable… pour celui qui désinforme. .