« Le système tourne autour des banques. Donc il peut être détruit par les banques » : la sortie médiatique d’Eric Cantona l’année dernière avait généré un élan de sympathie sur le net.

1 an après, si il ne faut pas regretter ne pas l’avoir suivi, force est de constater que le sujet fait de plus en plus débat.
Plutôt que de penser négatif (« le système tourne autour des banques / faisons péter le système / tuons les banques »), système de raisonnement finalement peu constructif, pourquoi ne pas penser positif ?

 

Oui, la banque est utile et si elle a malheureusement connu des dérives qui l’éloigne de ses objectifs d’origine, oui on peut la « guérir ». La mission première des banques est de protéger l’argent des citoyens, et de favoriser l’essor économique de la communauté dans laquelle elles officient. En prêtant de l’argent à ceux qui en ont besoin tout en rémunérant ceux qui financent ces mêmes banques, elles sont un rouage essentiel de l’économie.

Finalement, si la Banque est tant diabolisée, c’est sans doute parce qu’on ne la comprend pas, ou plus. Et si on ne la comprend plus, c’est peut-être aussi parce qu’elle l’a voulu.

Exemple. Après m’être acquitté de mon rôle d’homme (ne parlons pas de la théorie des genres ici, on reste concentré sur la finance et les banques) en achetant les billets d’avion de notre voyage annuel, j’ai vu ma CB refusée à chaque paiement. J’avais tout simplement dépassé le plafond autorisé sur 20 jours. Il me fallait donc attendre 20 jours pour à nouveau pouvoir dépenser mon propre argent, ou bien… m’acquitter d’un paiement de 130€ par an pour ce faire (seule solution proposée). Absurde, et mon conseiller bancaire n’a pas su répondre à ce qualificatif (sic).  

 

Comme cette vidéo tend à le décrire (en anglais), on nage ici dans l’obscurantisme voulu d’une petite partie de la population (pas mon banquier, mais plutôt ceux qui définissent les stratégies commerciales des banques) pour mieux asservir une grande partie de leurs camarades : moins tu en sais et peux en savoir, et mieux je pourrais te mener par le bout du nez. C’est la dérive que peut connaitre le rôle d’intermédiaire. Ce que les Banques ont finalement connu (volontairement et sans doute un peu involontairement).

Mais aujourd’hui, et ce même si c’est parfois compliqué de s’y retrouver (je ne ferais pas l’apologie du « web 2.0 »), on peut enfin mieux comprendre et surtout, on peut ré-inventer les systèmes (avec plus ou moins de bonheur) :

–          My Major Company l’a fait avec l’industrie musicale
–          Ebay, PriceMinister, Le Bon Coin sur la transaction marchande
–          Pap sur l’immobilier
–          Etc.

Jusqu’à présent en France, personne ne l’avait fait dans le domaine des services financiers : en mettant face à face Emprunteurs et Investisseurs dans un cadre réglementé (le rôle de « Tiers de confiance »), on élimine le rôle d’intermédiaire que joue la Banque.

C’est ce que souhaite faire Prêt d’Union, et ce n’est qu’un début : la « vraie » révolution est en marche, peut-être celle que le King voulait, sans le savoir.

Une réflexion sur “ LE « KING » AVAIT-IL RAISON ? ”

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