C’est un procès particulier qui se déroule en ce moment : un ex-homme d’affaire belge, Roger Geens, est soupçonné d’avoir vendu des bouteilles de vin frelatées en les faisant passer pour des grands crus. Younited Credit vous éclaire sur cette arnaque.
L’histoire
Dans les domaines de Roger Geens, les consignes étaient simples : « faire pisser la vigne ». Ce terme désigne le fait de produire bien au-delà des limites autorisées. Le surplus de raisin ainsi récolté était ensuite transféré vers d’autres exploitations en manque de fruit, sans distinction de type de raisin. Les vins étaient alors mélangés, et on y ajoutait parfois de la glycérine pour pouvoir tromper sur le vin : un entre-deux-mers était alors vendu pour un Bergerac.
Roger Geens envoyait également une partie de l’excédent en Belgique, où les vins étaient stockés sans distinction dans des cuves, puis embouteillés sous diverses appellations avec la mention « mis en bouteille à la propriété ».
En résumé, les clients pensaient acheter un grand cru, et se retrouvaient avec un mélange qui relevait la plupart du temps de la piquette.
Comment se prémunir d’une telle arnaque ?
Il est très difficile de s’assurer que le contenu correspond bien à l’étiquette, surtout si l’on est néophyte en la matière. De plus, les milieux du vin ont tendance à pratiquer l’omerta lorsqu’une telle affaire éclate, par peur qu’on remette en cause l’honnêteté de toutes les propriétés à cause des erreurs de l’une d’entre elle.
Une solution existe néanmoins : choisir des vins mis en bouteille à la propriété. Dans ces cas-là, il est très difficile de tricher parce que les contrôles sont très fréquents : de dix à quinze fois par an . Ces contrôles sont réalisés par les services des fraudes et des AOC.
Mais rassurez-vous ! Cette arnaque est plutôt destinée à la Belgique ou aux pays scandinaves, grands consommateurs de vins français. Dans l’hexagone, les appellations d’origine contrôlées garantissent une certaine sécurité.