Ne faut-il pas voir un message en filigrane dans le dernier rapport publié par la banque de France intitulé la rémunération de l‘épargne règlementée reste très supérieure aux conditions du marché ?

En effet celui-ci annonce la baisse des taux du plan d’épargne logement (PEL) qui sont passés de 2,5% à 2,0% depuis le 1er février dernier. La rémunération des livrets à taux réglementés (livret A, super livrets) reste constante à 1%. Ces taux sont supérieurs à ce qu’ils devraient être puisque la rémunération du PEL prévue par la réglementation en fonction de taux du marché devrait être à 0,39%.
Le tableau récapitulatif des taux moyens de rémunération des encours de dépôts et placements auprès des institutions financières monétaires, fourni par la banque de France :

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Le PEL devrait en théorie rapporter 0,39% selon la Banque de France

« La rémunération des livrets à taux réglementé (…) ressort en moyenne à 1,05% en février, soit sensiblement plus que les taux prévalent sur les marchés de capitaux à court terme » cette affirmation issue du rapport de la banque de France donne une indication claire sur la valeur des taux.

Le taux théorique devrait être ainsi à 0,39% et le Livret A à 0% ou 0,25% quand les ménages eux se lamentent déjà sur le taux de 1%. La question sous-jacente de cette surévaluation des taux de l’épargne rémunérée est donc : Combien de temps les banques vont pouvoir puiser dans leurs réserves pour permettre aux ménages de pouvoir épargner ?

Une baisse du livret A programmée ?

Nous nous sommes prêtés à un jeu intéressant, celui de reprendre l’historique des taux du livret A depuis 2006, et l’évolution des taux est pour le moins édifiante :

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Au vu de l’historique des taux du Livret A qui ne cesse de baisser, du contexte économique actuel morose (chômage en hausse, croissance en berne et inflation nulle) comment cela serait-il possible de garder un taux aussi dé-corrélé du marché ?

C’est un nouvel affront fait au gouvernement actuel, qui tarde à faire repartir la croissance, et cela aura nécessairement un impact sur la rémunération de l’épargne des ménages Français.

A moins que les banques puisent encore plus dans leurs réserves ?

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