Retour sur les différents placements à la disposition des épargnants français en 2015. À commencer par le traditionnel Livret A, rémunéré à ce jour à 1% net d’impôt, un des placements préférés des français, mais qui a connu fin mars son dixième mois de décollecte consécutif. Ce placement est aujourd’hui utilisé pour une épargne « court terme », disponible à tout moment.

L’autre placement phare reste bien sûr l’assurance vie, qui représente un encours de 1 550 milliards d’euros à la fin du 1er trimestre 2015, avec une collecte nette positive sur les derniers mois.

Que doit-on attendre du rendement des fonds euros en 2015 ? Les perspectives sont peu reluisantes ; à l’image des placements monétaires (SICAV, livrets, SAT, CAT) qui sont proches de zéro. Il est important de savoir que les fonds euros classiques des assurances vie sont majoritairement composés d’obligations (à plus de 80%). En bref, l’assureur qui gère les contrats d’assurance vie prête cet argent à des Etats (Français, Allemand..) et à des entreprises (principalement du CAC40 en France). Ceux-ci leur versent en contrepartie des intérêts chaque année. C’est grâce à ces intérêts que l’assureur peut verser aux épargnants les rendements sur les fonds euros. Les obligations du Trésor Français rapportaient plus de 3% par an en 2010, leur rendement est aujourd’hui en dessous de 1%.

Le capital investi en ce moment dans les nouvelles obligations d’entreprise ou dans les bons du trésor ne rapportera qu’un faible 1 ou 2% ces prochaines années (certains taux d’intérêt d’OAT sont même négatifs, du jamais vu). Ces fonds euros des grands assureurs devraient atteindre péniblement les 3% sur 2015 si tout va bien.

Le crowdlending aux entreprises, quelles perspectives ?

Les derniers sondages sont unanimes : un français sur deux est prêt à financer les TPE-PME. A l’image de PretUp, de nombreux acteurs venus du monde de la finance, déçus du manque d’innovation de ce secteur, se sont lancés ces derniers mois sur ce marché du financement participatif. Celui-ci est aujourd’hui en pleine expansion en France, en Europe et aux Etats-Unis (grâce à la nouvelle réglementation de septembre 2014), et les volumes collectés ont doublé depuis 2013, atteignant 152M€ en 2014 selon les chiffres de l’Association Financement Participatif France.

0013_livret_a_caisse_des_depots_jm_pettina-2_01

Le développement de cette activité dépendra de la confiance accordée par les prêteurs particuliers à ces plateformes. En effet, un important travail de pédagogie reste à faire vis-à-vis des particuliers : expliquer le fonctionnement précis du crowdfunding, le mode de sélection des entreprises emprunteuses et les risques de ce support d’investissement.

Les autorités de tutelle, ACPR pour les Intermédiaires en Financement Participatif (IFP), ont édicté des règles de fonctionnement (par exemple 1000€ maximum par projet) ; des audits à posteriori seront diligentés par la DGCCRF ces prochains mois pour contrôler l’utilisation du label du Financement Participatif et la communication faite par ces plateformes ; afin de donner une crédibilité nécessaire à l’ensemble de ce secteur. Le fléchage direct des prêts aux entreprises permet de redonner le pouvoir aux épargnants dans le choix de leurs investissements selon les propres affinités (motivation sociale, environnementale, recherche de rendement, soutien de l’économie, …)

Pour en savoir plus rendez-vous sur http://www.pretup.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *