Le bitcoin, cette monnaie 100% virtuelle créée en 2009 par un groupe d’informaticiens japonais dont on ne connait toujours pas exactement l’identité fait grand bruit ces derniers mois.

En cause : l’intérêt croissant des acteurs économiques pour cette monnaie électronique. La croissance des volumes échangés et la volatilité de ses cours sont impressionnantes : Début 2011, le cours du bitcoin était de 4,15 €. Il a ensuite grimpé pour atteindre 200 € le 9 Avril 2013 avant de retomber à 66 € le 13 Avril. Finalement, le 3 Janvier 2014 il était égal à 640€. Ces variations ont donc de quoi attiser les spéculateurs, d’autant que le bitcoin, monnaie privée basée sur des codes informatiques complexes, n’est actuellement régulée par aucun gouvernement ou instance, que ce soit au niveau national et international.

Pourquoi le bitcoin crée des risques criminels

– Les transferts dans cette monnaie sont totalement anonymes et quasi-intraçables grâce à la technique du peer-to-peer
– Cette monnaie est convertible en devises officielles (€, $…) ce qui la relie à l’économie réelle
Pour ces deux raisons et parce qu’elle n’est pas du tout régulée, cette monnaie peut facilement être utilisée à des fins criminelles telles que le blanchiment d’argent, le financement d’activités terroristes ou encore l’achat ou la vente sur internet de biens ou services illicites (armes, drogues…).

« L’évangeliste du Bitcoin » arrêté

Charlie Shrem, vice-président de la Fondation Bitcoin et fervent défenseur de la monnaie a été arrêté le 28 Janvier pour blanchiment d’argent et prise de participation à des activités clandestines. Par le biais de la plateforme illégale Silk Road, « l’e-Bay de la drogue », il aurait vendu pour près d’un million de dollars de bitcoin à des utilisateurs de cette plateforme souhaitant se procurer de la drogue et autres substances tout en passant inaperçu.
L’opacité de ce système facilite donc les transferts de fonds et l’achat de biens illégaux de manière totalement anonyme.

Tentative des Etats de s’organiser

Différentes institutions nationales et internationales s’inquiètent donc de l’essor de cette monnaie virtuelle. La Banque de France a pointé les risques liés à ce système et tente de lutter contre le blanchiment grâce à TracFin, la Russie et la Chine veulent contrôler complètement le Bitcoin voire en interdire l’utilisation.
Pourtant, au niveau européen ou international, aucune discussion n’est en cours pour tenter de réguler cette monnaie. Les criminels et les mafias ont encore de beaux jours devant eux pour réaliser leurs activités illicites en toute opacité.

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2 réflexions sur “ Le bitcoin : une porte ouverte à la criminalité ? ”

  1. Tant que les trafics illicites financés par le Bitcoin ne dépasseront pas le millième de tous ceux financés par les grosses coupures de 100$, 500Euros, etc… (trafics d’êtres humains, de drogues diverses, de financement de campagnes électorales, d’évasion ou fraudes fiscales, d’armes de toutes sortes, corruption, etc…), on pourra examiner les aspects positifs des monnaies électroniques décentralisées ! Au Sénat, récemment, les responsables de la lutte contre ces différents trafics ont rappelé l’importance primordiale et stratégique des grosses coupures dans les financements d’activités illicites. Pour lutter contre ces activités, luttons pour la dématérialisation totale des monnaies ; Le Bitcoin est déjà un grand pas da

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