Vendredi 29 mars 2016, le vice-prince héritier Mohammed Ben Salmane a fait une annonce fracassante : l’Arabie Saoudite va augmenter son PIF…. Mais rien à voir avec la taille du nez des habitants. Il s’agit du Public Investment Fund, le fonds souverain du pays. Quelque chose nous dit que ça ne sent pas bon pour la Norvège !
Tout dans la démesure
Quand l’Arabie choisit de faire quelque chose, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle s’en donne les moyens. Dans un premier temps, l’Arabie Saoudite a choisi d’investir 2 000 milliards de dollars (environ 1 784 milliards d’euros). Ce montant exorbitant – qui ne parle pas aux citoyens ordinaires que nous sommes – pourrait par exemple permettre à l’Arabie Saoudite de s’offrir les quatre plus grosses sociétés du monde : le groupe Apple, la société mère Google (Alphabet), le géant de l’informatique Microsoft et la société d’investissement Berkshire Hathaway appartenant à Warren Buffett. Cette somme va lui permettre de détrôner la Norvège, plus gros fonds souverain actuel, comme se plait à le rappeler le vice-prince héritier.
Pourquoi investir dans le PIF
Avec cet investissement, l’Arabie Saoudite fait un pari sur l’avenir. Ses ressources en pétrole ne sont pas éternelles, mais au-delà de cette obsolescence programmée, « ce fonds souverain aura la charge d’investir les réserves de l’Etat » pour « assurer la stabilité financière du royaume », a déclaré le président de la commission des Affaires financières du Majlis al-Choura, Saad Mareq, cité par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.
Reste à voir si ce fonds souverain s’imposera les mêmes critères de déontologie que celui de la Norvège. Parce qu’en plus d’être le plus important, le fonds souverain norvégien est surtout le plus juste.