En France, l’inscription au FICP (Fichiers des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers) fait suite à un incident de paiement (voir tous les cas ici) ou au dépôt d’un dossier de surendettement.

Cette inscription dure 5 ans, sauf si la personne régularise sa situation en payant. Tant que la personne est inscrite à ce fichier, elle n’a plus accès au crédit puisque tous les organismes bancaires agréés par la Banque de France ont accès à ce fichier « négatif ».

 

Imaginez que d’un revers de main, toutes les personnes inscrites au fichier bénéficient d’une grâce présidentielle : impensable ? En France, sans doute. C’est pourtant ce que s’apprête à faire le gouvernement Sud-Africain pour tous les particuliers qui ont eu des défaillances dans le remboursement de leur crédit.

 

Comme en France, ces incidents bancaires les inscrivent derechef sur une liste noire. A la différence près qu’en cas de régularisation, le profil des individus reste tout de même estampillé de ce passage même furtif sur le fichier. Du fait de cette inscription, ils seront sévèrement handicapés pour contracter un crédit immobilier, une location ou une assurance, obtenir une ligne téléphonique ou même trouver un emploi, les états de crédit pouvant être demandés par un employeur potentiel. Il ne s’agit donc pas de faire cadeau du crédit en cours mais de redorer le blason bancaire des habitants les plus vulnérables.

 

L’association des bureaux de crédit (CBA) estime que 4 millions de personnes devraient être concernées. Une précédente amnistie avait été accordée en 2007 dans des conditions plus restrictives. Cette décision, qui intervient quelques mois avant les élections générales, soulagera donc des millions de foyers, sans pour autant résoudre à long terme le problème du sur-endettement, jugé trop fréquent dans ce pays.

 

 

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