Certaines grandes banques se rendent complice de l’évasion fiscale de certains de leurs clients qui placent leurs fonds sur des comptes dans des paradis fiscaux. Si elles arrivent à se faufiler entre les mailles du filet, c’est grâce à une réglementation fiscale plus souple dans certains pays (comme les îles Caïmans). Le mouvement des « faucheurs de chaises » concerne deux banques qui ont pignon sur rue en France : HSBC et BNP Paribas, et qui sont soupçonnées de pratiquer l’exil fiscal.

Swiss Leaks : un scandale d’ampleur internationale pour HSBC

La banque HSBC a été en mesure de développer un système de blanchiment d’argent et de fraude fiscale à l’échelle mondiale. De manière très simple, tout a été organisé depuis la Suisse, mais les fonds, eux, étaient transférés sur des comptes dans des paradis fiscaux (Panama, îles vierges britanniques).

Les enquêteurs ont estimé la fraude à plus de 180 milliards d’euros. Ce montant est à répartir entre les quelque 100 000 clients qui ont usé de ce système soit pour blanchir de l’argent, soit pour échapper au fisc de leur pays.

 

 

Un nouveau scandale tout proche ?

Exil Fiscal

Le prochain scandale pourrait bien venir d’une petite principauté toute proche de la France : Andorre. En effet, la « Banca Privada d’Andorra », est soupçonnée par l’agence américaine anti-fraude d’avoir blanchi de l’argent en provenance de mafias russes et chinoises ainsi que d’un cartel mexicain. Pour le moment, l’enquête suit son cours et aucun montant n’est encore annoncé, mais le gouvernement local a bloqué les avoirs de la banque en prévision. En effet, de nombreux particuliers tentent de retirer l’épargne qu’ils ont placée dans cette banque.

 

 

Réquisitionner les chaises pour s’asseoir sur ces fraudes

 

Le mouvement a été lancé par l’association Bizi! le 12 février dans une agence HSBC de Bayonne. Les membres de l’association ont réquisitionné 8 sièges pour protester contre les pratiques bancaires mises en place pour blanchir l’argent ou échapper à l’impôt. Trois de ces chaises ont été récupérées dans les locaux de l’association suite à l’action des forces de l’ordre. Quant aux cinq autres chaises, elles ont été remises à des personnalités qui dénoncent l’évasion fiscale. Une belle façon de médiatiser l’action !

Et l’idée a fait du chemin depuis, puisque des chaises de BNP Paribas ont également été enlevées à Paris, d’autres à Bruxelles. Cependant soyez prudent, si l’idée vous prend de repartir avec une chaise de votre banque, aux yeux de la loi, cela est considéré comme un vol. Les faucheurs de chaises risquent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement, et une amende de 45 000 €.

 

Et voici en image la nouvelle vie de ces chaises !

Le philosophe Edgar Morin soutient le mouvement

Jean-Luc Mélanchon « s’assoit » sur les banques fraudeuses

L’agence HSBC à Bayonne, là où tout a commencé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *