Il a triplé de taille en trois ans. Et tout ça sans tricher, sans faire appel aux commerces douteux…. Mieux encore, c’est le plus gros ! Mais de quoi parle-t-on ? Du fonds souverain de la Norvège !
Qu’est-ce que c’est que ça ?
En gros, il s’agit d’une réserve d’argent que possède un pays. Cette réserve lui permet de parer aux problèmes ponctuels qu’elle peut rencontrer. Le pays fait fructifier cet argent en le plaçant de différentes façons. Il peut par exemple investir en bourse, où acheter des immeubles ou des bâtiments. Et c’est la Norvège qui possède le plus gros fonds souverain.
Pourquoi dit-on que celui de la Norvège est éthique ?
L’éthique est un terme souvent employé pour qualifier le fonds souverain de la Norvège. Et pour autant est-ce que ce terme a vraiment un sens alors qu’on parle d’investissements parfois boursiers ?
Dans le cas de la Norvège, oui ce mot a un sens. Cet argent est utilisé selon des règles strictes éditées par le Parlement Norvégien : il est interdit d’investir dans les groupes coupables de violation des droits de l’Homme, dans ceux fabriquant des armes « particulièrement inhumaines » ou dans les producteurs de tabac. Une soixantaine d’entreprises figurent ainsi sur sa liste noire parmi lesquelles EADS, Boeing, Safran, Philip Morris ou encore Wal-Mart.
Mais la Norvège va même plus loin. La Norvège se désengage progressivement des entreprises où elle estime que le modèle économique n’est plus tenable à moyen terme pour des raisons écologiques (coût pour l’environnement, changement climatique…). L’année dernière, elle s’est désengagée de 49 entreprises où le bilan carbonne était trop élevé à son goût.
Et ça rapporte ?
Plutôt oui ! Il vaut actuellement 745,1 milliards d’euros, soit deux fois plus qu’il y a trois ans !
Plus impressionnant encore, il n’y a que 5 millions d’habitants en Norvège, ce qui veut dire que chaque Norvégien est virtuellement très riche…Le fonds de pension public norvégien a affiché l’an dernier un rendement de 7,6%.
Et le futur ?
Pour autant, le gouverneur de la Banque de Norvège Øystein Olsen se veut prudent : « Nous devons être prêts à ce que ces rendements soient moins élevés à l’avenir ». Il préconise d’ailleurs depuis quelques années une retenue accrue dans les ponctions réalisées dans le fonds par le gouvernement.