La nouvelle est tombée en cette fin du mois de Mai, et c’est le magazine 60 millions de consommateurs qui a jeté un pavé dans la mare. En déduisant les commissions, les taxes et l’inflation, les contrats d’assurance vie seraient beaucoup moins rémunérateurs que ce qu’affichent les assureurs. Certains d’entre eux feraient même perdre de l’argent.

Comment et quelles sont les raisons de cet écart entre ce qui est affiché et le réel? Est-ce que le placement préféré des Français est en péril ?

L’écart de taux entre le rendement affiché et le réel

Pour l’année 2014 par exemple, le rendement des contrats en euros aurait rapporté 1,43% en moyenne selon les calculs du magazine alors que les assureurs eux affichent un taux moyen de 2,5% sur la même période.

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Source: 60 millions de consommateurs, Get the data

Et le magazine 60 millions de consommateurs de préciser : « Selon notre analyse, entre 2000 et 2014, la rémunération des fonds en euros n’a pas été de 5,21% chaque année en moyenne, comme l’affichent les professionnels, mais seulement de 1,59% en réalité nette. L’épargne n’a donc pas grimpé de 78% en quinze ans, mais seulement de 24% »

Les auteurs de l’étude ont obtenus ces résultats en utilisant la méthode de calcul Better Finance For All, qui est une fédération d’associations européennes pour les épargnants.

Les raisons de l’écart entre le rendement affiché et le réel

Toujours selon le magazine, les professionnels communiquent le rendement des contrats mais sans prendre en compte les fluctuations de l’économie réelle (inflation, évolutions de la fiscalité) et en omettant d’inclure certaines de leurs commissions dans leurs calculs.

L’assurance vie un placement en péril ?

La nouvelle est sortie le 26 mai 2015, en effet la banque de France se dit préoccupée et la baisse des rendements des contrats d’assurance vie en 2014 n’a pas rassuré suffisamment.

Son président Christian Noyer, a exhorté les acteurs du secteur à la prudence et expliqué que :

«L’aplatissement de la courbe des taux entraîne une baisse progressive et durable du rendement des actifs, ce qui pénalise tout particulièrement les assureurs vie. Ces derniers seraient également négativement impactés par une remontée brutale des taux, si elle devait avoir lieu » avant d’ajouter : « Il faut que la gestion des anciens contrats soit faite de façon très prudente »

Les déclarations de Christian Noyer sonnent donc comme un avertissement clair, une vigilance accrue est de mise pour les banques sur leurs produits d’assurances vie.

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Christian Noyer, gouverneur de la banque de France

Pour en savoir plus : vous pouvez consulter notre article sur le taux de l’épargne règlementée supérieurs à ceux des marchés

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